pmev, partage, coopération, plan de travail, école, cycle 3, CM
Cette semaine a eu lieu dans ma classe, la semaine de la gentillesse.
Afin de renforcer ou déclencher chez certains un minimum d'égard envers les autres, j'ai mis en place dès lundi des activités autour de la gentillesse, la coopération, l'écoute.
Lundi, j'ai distribué à chacun une fleur au centre de laquelle chacun a écrit son prénom.
Ensuite, les fleurs ont circulé dans la classe avec comme consigne d'écrire quelque chose de gentil sur la personne, un compliment, une qualité.
Nous avons aussi expliqué que même si nous n'avions pas d'affinité particulière avec une personne, nous pouvions trouver malgré tout une chose positive à dire.
Nous avons donné des exemples de mots gentils ou positifs afin que chacun puisse avoir en fin de journée, sa fleur des compliments.
Les élèves étaient ravis et du coup, comme certains voulaient afficher leur fleur pour que tout le monde puisse voir, nous avons fait un panneau pour la semaine de la gentillesse. Voici des exemples de fleurs :
Dans la foulée, nous avons lu des fables sur l'amitié, la colère. (je vous mettrais les textes plus tard.)
Ensuite, nous avons décidé que cette semaine, il ne devait y avoir sur la feuille du conseil, que des félicitations ou des propositions.
Puis, nous avons décrypté l'affiche ci-dessous pour la transposer à la vie de classe.
Enfin, voici notre panneau de la semaine qui n'est pas encore complet car nous avons encore des petites choses à faire dans la semaine qui arrive.
Le plus sympa, c'est quand les élèves s'envoient des mails pour souhaiter une bonne semaine de la gentillesse.
Voici d'autres sujets de réflexions pour vous, pour nous, pour les élèves :
C'est un copier-coller du site : http://journee-de-la-gentillesse.psychologies.com/La-gentillesse-a-l-ecole/Ecole-Sois-gentil-mais-pas-trop
Lutter contre la violence scolaire, c’est d’abord apprendre aux enfants à mieux vivre ensemble. Dans un contexte difficile pour l’école, parents et enseignants ont un rôle majeur à jouer. pour transmettre la « bonne » gentillesse, celle qui consiste à se montrer attentif aux autres sans se faire marcher sur les pieds.
«Tu pourrais prêter tes jouets, tu n’es vraiment pas gentil ! » Ce reproche, combien de fois l’avons-nous prononcé, sans en mesurer la nocivité ? La bienveillance ne se commande pas, elle n’est pas naturelle non plus. C’est une compétence sociale qui s’acquiert peu à peu au contact des adultes, mais que les enfants doivent s’approprier : il ne s’agit pas d’être gentil par devoir, ou pour plaire à ses parents, mais de prendre conscience qu’elle est une source de richesse, pour soi et pour autrui. La « bonne » gentillesse est authentique, elle a du sens et permet de tisser des liens. Pour la transmettre, rien ne vaut l’exemple familial. Un enfant de parents altruistes, engagés dans la vie associative par exemple, a plus de chances de le devenir à son tour. « Certains enfants se révèlent plus attentionnés que les autres, explique Laurent Bègue, psychosociologue. L’environnement renforce largement ensuite – ou non – ces dispositions biologiques. L’identification au modèle parental compte beaucoup. Ce mimétisme, qui implique des “neurones miroirs”, est inconscient, mais les enfants imitent plus volontiers les personnes qu’ils apprécient ou admirent. » Pour que la transmission s’opère, il importe aussi d’être sincère. Comment demander à son fils ou à sa fille d’être gentil si on ne l’est pas soimême avec ses amis, ses voisins… et avec lui, ou elle ! « L’enfant repère vite nos incohérences entre notre discours, nos actes et nos émotions, remarque Nicole Catheline, pédopsychiatre. Si nous rendons visite à un parent âgé à contrecoeur, ou que nous faisons l’aumône par devoir, il le décode tout de suite. Pour être généreux à son tour, il doit sentir que ce geste nous procure du plaisir, ou qu’il a une signification pour nous. »
Transmettre la vraie gentillesse suppose aussi de laisser le choix de… ne pas être gentil ! On ne force pas son fils à jouer avec celui de notre copine s’il le déteste, on ne le culpabilise pas s’il rechigne. « La soumission et la séduction sont incompatibles avec l’éducation, juge Thomas d’Ansembourg, psychothérapeute. Sans liberté, la gentillesse n’est pas sincère et il faut s’attendre à un retour de flamme : la suradaptation au désir parental se transforme souvent en rébellion. » Selon Laurent Bègue, « il existe trois manières d’influencer le comportement d’un enfant : l’affirmation du pouvoir – menace, privation –, le chantage affectif, et l’induction, qui fait appel à son raisonnement, l’incite à réfléchir aux conséquences de ses actes et à se décentrer – “Il pleure, parce que tu lui as pris son jouet. Comment aurais-tu réagi à sa place ?” Seule la troisième s’avère efficace en matière d’acquisition du sens moral, car elle favorise l’empathie, lui permet de comprendre l’importance de l’altruisme et d’y adhérer. » L’égoïsme infantile, pourtant naturel, angoisse souvent les parents. Ils oublient qu’un enfant, jusqu’à 5 ans au moins, n’est pas encore socialisé, et qu’il a besoin ensuite de se recentrer sur lui-même pour mieux s’ouvrir aux autres. Cela n’interdit pas de lui en offrir l’occasion : en l’inscrivant à un sport collectif, en lui suggérant d’aider son petit frère à construire ses Lego… Il découvrira alors que le partage est une source de plaisir, et qu’il est gratifiant de rendre service. Surtout si on lui exprime notre plaisir à le voir agir ainsi ! « Les adultes, trop souvent, ne voient que ce qui ne leur convient pas, regrette Catherine Schmider, formatrice en communication non violente (CNV). Or les enfants ont besoin d’être encouragés pour se sentir bien et construire leur estime de soi : deux conditions indispensables à la gentillesse. » Nicole Catheline va plus loin : « Sans base narcissique solide, l’autre est vécu comme un danger potentiel. Les enfants ont besoin d’être rassurés sur l’affection qu’on leur porte et sur la place qu’ils occupent, pour considérer l’autre comme leur semblable, et se mettre à sa place. »
Les professeurs des écoles, soucieux d’améliorer le vivre- ensemble, le savent bien : pour favoriser l’altruisme, il convient avant toute chose d’installer un climat de confiance dans la classe. Certains insistent sur l’accueil, avec des animations pour mieux se connaître, d’autres mettent en place des jeux coopératifs, des ateliers pour mesurer l’impact des mots (injures, compliments)… La gamme est infinie. « L’école est le lieu idéal pour développer ses compétences relationnelles, estime Véronique Guérin, psychosociologue, car il y a moins d’enjeu affectif qu’en famille. Encore faut-il que les enseignants n’instaurent pas de compétition entre les élèves et montrent l’exemple, eux aussi ! » De nombreux maîtres organisent ainsi des conseils de vie de classe, où les élèves évoquent ce qui fonctionne ou non dans l’école, sans critiquer, écoutent, sans se moquer, et proposent des solutions où tout le monde sort gagnant. « Ni paillasson ni hérisson ! résume Julie Duelz, psychologue. Les enfants expriment leurs sentiments, mais aussi leurs besoins, car il ne s’agit pas de s’écraser devant les autres. La bonne gentillesse est celle qui me fait plaisir, à moi aussi ! » Marie-Christine Maillard, enseignante en CM2 dans les Pyrénées-Orientales, utilise notamment un « tableau de coopération » : dans la colonne de gauche, les élèves s’inscrivent pour une demande d’aide, qui va de l’explication de la division à deux chiffres aux techniques de gardien de but ; dans celle de droite, d’autres élèves offrent leurs services. « Les enfants réalisent qu’ils possèdent des qualités complémentaires et sont fiers de s’entraider, racontet- elle. Ces ateliers ont considérablement amélioré l’ambiance de la classe, les résultats scolaires ont suivi. » Et dans la cour, sur un immense arbre en bois, les élèves ont noté leurs « besoins ». Tout en haut, dans le feuillage, figurent ceux qu’ils estiment indispensables pour être « pleinement heureux » : l’amitié bien sûr, mais aussi l’aide et le respect mutuel.
Enseigner la gentillesse aux enfants, ce n’est pas seulement leur apprendre à vivre en société, c’est les ouvrir à l’empathie et à la solidarité, malgré des rapports de plus en plus tendus en milieu scolaire. Quatre spécialistes ouvrent des pistes, à l’attention des enseignants, mais aussi des parents.
La gentillesse aurait-elle déserté les cours d’école, remplacée par la loi de la jungle ? Pour les spécialistes, pas de doute. Psychologues, psychiatres, enseignants, éducateurs, tous constatent le même phénomène : la violence et le harcèlement tendent à devenir la norme des rapports entre les enfants, mais aussi de ceux avec les adultes. Selon un récent sondage (Baromètre 2010 Trajectoires Reflex-Afev), 53 % des écoliers et des collégiens des quartiers populaires ont déjà été victimes de moqueries, d’insultes, de violences physiques, de vols ou de rackets dans leur établissement. 35,9% déclarent avoir mal au ventre avant d’aller à l’école ! Aucune tranche d’âge n’est épargnée. André Agard-Maréchal, psychologue scolaire depuis trente ans, remarque que même « l’école maternelle, autrefois havre de paix, est touchée : les tout-petits peuvent être d’une violence débordante ».
Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Serge Tisseron, qui vient de publier L’Empathie, au cœur du jeu social (Albin Michel 2010), a recensé plusieurs causes : les difficultés sociales (chômage, crise), culturelles ou encore familiales (familles monoparentales ou éclatées), qui placent les enfants en situation d’insécurité profonde, mais aussi l’institution scolaire elle-même. « Je suis frappé de constater à quel point l’école est devenue une pyramide de maltraitances, dont les élèves sont les dernières victimes, témoigne le psychiatre et psychanalyste, qui intervient régulièrement en milieu scolaire. Placer des professeurs débutants face aux classes les plus dures, par exemple, c’est de la maltraitance ! » Or, souligne-t-il, on ne peut pas être empathique si l’on ne se sent pas en sécurité.
Dès lors, comment les enseignants peuvent-ils briser ce cercle vicieux et (ré)apprendre la gentillesse aux enfants ? « Il s’agit de chercher les raisons de ces comportements et d’intervenir à bon escient, en apportant toujours une réponse », explique Alain Braconnier, psychiatre et psychanalyste. Le silence et la démission d’adultes débordés aggravent en
Eviter les bagarres
L’ambiance d’un établissement est fondamentale. « La présence attentive des adultes, le soutien de la hiérarchie aux enseignants développent un sentiment de sécurité, indispensable à tous », affirme André Agard-Maréchal. Serge Tisseron cite en exemple son propre fils, jeune professeur qui, lors d’une intervention dans une bagarre, a eu le pied fracassé. Il a demandé des sanctions via le conseil de discipline, mais s’est heurté au refus de sa hiérarchie. « C’est dramatique, explique le médecin, car ne pas sanctionner c’est ne pas protéger l’enseignant, mais aussi laisser les adolescents face à une angoisse, celle de leur culpabilité qui reste sans réponse. Et l’escalade de la violence devient inévitable… » Bien entendu, expliquer, parler, laisser l’autre s’exprimer sont d’indispensables outils pour remplacer les coups par les mots. Dans sa classe de CM1, Claude Diologent, professeur des écoles, a institué des « ateliers de parole » durant lesquels chacun donne son opinion sur une question – celle des bagarres par exemple – uniquement s’il a en main le « bâton de parole ». « L’idée, c’est de contre-attaquer l’opinion de l’autre, mais pas l’autre, et de trouver une argumentation », précise-t-il. Avec son aide, les enfants cherchent une solution. Le but étant d’utiliser les difficultés du vivre-ensemble comme levier éducatif, en vue d’élever les écoliers à de plus hautes possibilités de relations. Pourquoi ne pas exporter ces idées chez les ados ?
Traquer les humiliations
Moqueries, quolibets entre enfants, mais aussi humiliations des professeurs envers leurs élèves font le lit de l’apprentissage de la méchanceté. « Les réflexions pourries, les insultes, c’est tout le temps, et si tu ne t’y mets pas, tu es une victime », raconte Julien, 13 ans, qui vit très mal ce climat malsain. D’autant plus malsain que les mini-tortionnaires « sentent » les faiblesses et appuient dessus. Ces attitudes sont très fréquentes chez « les adolescents désireux de s’affirmer aux yeux des autres », rappelle Alain Braconnier, le bouc émissaire ayant pour rôle de renforcer la cohésion du groupe. Lorsqu’ils se développent chez les plus jeunes, ces comportements sont une réponse à un traumatisme. « Certains enfants vivent chez eux des situations “insécures”, violentes, pour eux la passivité est identifiée à la mort, observe Serge Tisseron. Seule l’agressivité leur permet d’échapper à un risque d’effondrement. » Que faire en classe ? « Intervenir, surtout s’il s’agit de faits répétitifs, et sanctionner, précise Alain Braconnier. L’adulte a le devoir de protéger l’enfant, et les enfants comme les adolescents l’attendent de nous. » Mais si la punition est indispensable pour marquer la limite et l’interdit – André Agard- Maréchal note que « plus les élèves vivent dans un milieu chaotique, plus ils ont besoin d’une réponse rigoureuse qui leur permet d’être sécurisés un minimum » –, il faut rester le plus calme possible… Il est important de veiller à ne pas les humilier de façon involontaire : bannir évidemment les « c’est nul », mais aussi les expressions comme « tu as une mémoire de poisson rouge ». Avant 4 ans, ils n’ont pas accès au langage imagé. L’humour, le second degré ne s’ouvre à eux que vers 7-8 ans. Enfin, en début d’année scolaire, indiquer clairement que tout manquement à la règle sera sanctionné légitime les interventions ultérieures. La règle a été énoncée, elle doit être respectée.
Faire des activités ensemble
Rien de mieux pour favoriser les échanges et pour désamorcer les conflits que partager des activités… A condition que tout le monde y participe vraiment. Visiter une exposition, c’est très bien, mais mieux vaut, selon Serge Tisseron, un jeu de société bien mené ou un atelier pâtisserie, où tous les enfants coopèrent. Une étude récente (« Joint music making promotes prosocial behavior in 4-years-old children », in Evolution and Human Behavior - septembre 2010) menée auprès d’enfants de 4 ans montre que ceux qui font de la musique ensemble s’entraident plus spontanément et se montrent plus sociables. « Faire avec » soude le groupe et permet de comprendre que nous sommes interdépendants. Sans l’autre, je ne suis rien. Refuser de rendre un service, d’écouter l’autre, c’est s’exposer à se retrouver dans la même situation. Dans la classe de Claude Diologent trône cette maxime : « Non seulement j’utilise toute mon intelligence, mais aussi celle des autres. »
Développer l’empathie
Présente dès l’enfance, l’empathie, cette extraordinaire capacité à se mettre à la place de l’autre, doit impérativement être développée si nous voulons que nos petits deviennent des êtres humains civilisés. Pour favoriser l’identification, tous les moyens sont bons. Claude Diologent invite les écoliers à exprimer ce qu’ils ressentent lorsqu’ils sont insultés, afin qu’ils prennent conscience de ce que l’autre peut ressentir lorsqu’ils sont insultants. Serge Tisseron plaide pour le jeu, instrument indispensable dont il regrette le déclin comparé à la télévision et aux activités périscolaires. Aux adultes de veiller à préserver ces temps de jeu, vitaux pour l’équilibre psychique des plus petits. « Il faut éviter que les enfants s’enkystent précocement dans un rôle dont ils ne pourraient plus sortir : l’agresseur ou la victime », poursuit-il. En classe, dès l’âge de 4 ans, il propose le « jeu des trois figures » : le professeur invite les élèves à incarner successivement un agresseur, une victime et un redresseur de torts.
L’enfant doit se glisser dans la peau de chacun des personnages : s’il sait ce que l’autre ressent en jouant la victime par exemple, il lui sera plus difficile d’infliger une violence. Mais être conscient de l’existence des autres, c’est aussi être conscient de sa propre valeur. Car la gentillesse n’est pas l’oubli de soi. Pour que chacun trouve sa place, il faut aider les enfants à comprendre qu’ils ne doivent pas tout accepter. Là aussi, le jeu facilite l’apprentissage. « L’empathie, c’est la réciprocité, rappelle Serge Tisseron. Jouer permet d’aborder la notion de limites pour soi et pour les autres : je ne te ferai pas de mal et je refuse que tu m’en fasses. » Pour renforcer cette notion de limites, la reprise de confiance en soi des enfants et surtout des ados est indispensable, car comment résister à des mauvais traitements si l’on n’est pas persuadé soi-même de valoir mieux que cela ? « Les enseignants doivent chercher à mettre en valeur les compétences de chaque élève, et on en trouve toujours », remarque Alain Braconnier.
Recadrer les insolences
Une fois encore, la pire des attitudes serait d’ignorer l’insolence. Dès qu’il y a transgression – et l’insolence en est une –, il doit y avoir sanction. Pour autant, elle doit être adaptée au cas par cas. « Si le mot a échappé à l’enfant ou à l’ado – les ados sont coutumiers du fait car ils testent à la fois leur pouvoir et leur existence face à l’adulte –, la meilleure façon de réagir est l’humour, conseille Alain Braconnier. Cela instaure tout de suite une distance et désamorce la charge explosive de l’arrogance. L’enseignant peut aussi faire un commentaire qui renvoie à la question du sens, comme l’a fait ce prof de français traité de “bâtard”, qui a aussitôt engagé une discussion sur le sens de ce mot… » En revanche, si l’insolence devient la norme des échanges, Alain Braconnier et André Agard-Maréchal recommandent tous deux l’exclusion du provocateur, quel que soit son âge : marquer le refus de ce comportement par le renvoi de la classe est utile à l’enfant comme au groupe. Car la provocation verbale est un moyen pour l’élève d’exister auprès du groupe. S’il n’y a plus de spectateurs, il n’y a plus d’insolence… Surtout, insiste Alain Braconnier, « il faut se souvenir que les adolescents méprisent ceux qui ne réagissent pas ».
Laurent Bègue est professeur de psychologie sociale à l’université de Grenoble. Il répond à nos questions.
Comment l’enfant élabore-t-il son sens moral ?
Il le construit par étapes, en interaction avec ses parents, puis avec ses amis. Jusqu’à 8 ans, sa morale est centrée sur l’évitement de la punition et le désir de récompense. De 8 à 13 ans, elle vise à entretenir de bonnes relations avec ses proches. À partir de 13 ans, si l’environnement le favorise, la morale s’abstrait des attentes aff ectives et des normes sociales : l’adolescent peut contester des règles au nom de principes universels. Les enfants exerçant des responsabilités progressent dans leur pensée morale. Envisager les choses sous plusieurs points de vue favorise l’altruisme.
Les compliments renforcent-ils la gentillesse ?
Oui, davantage que les récompenses matérielles, qui entretiennent la soumission au désir des adultes. Pour acquérir des compétences morales, les enfants ont besoin de s’attribuer la paternité de leurs actions, de passer d’une motivation extrinsèque à une motivation intrinsèque. Ce point est capital pour construire leur moi moral.
Le groupe encourage-t-il l’altruisme ?
En cas d’urgence – accident, conflit – et au sein d’une foule, la peur d’être ridicule ou inefficace encourage l’inaction : chacun compte sur l’autre pour intervenir. Mais l’univers familier, comme l’école, favorise la bienveillance, qui reste le meilleur vecteur d’intégration. Les enfants apprécient ceux qui sont altruistes. Désir de reconnaissance et peur de l’exclusion constituent les principales motivations de la gentillesse. Reste à ne pas la transformer en soumission.