Mercredi 16 janvier, j'ai assisté à la première partie d'une animation pédagogique suffisamment intéressante pour vous en faire part : les cartes mentales ou cartes heuristiques. 

Certains blogs fourmillent de cartes mentales, concept très intéressant pour les apprentissages mais il est vrai que ce n'est pas si simple à mettre en place. Alors, quand j'ai vu cette proposition d'animation de 6 h, j'ai sauté dessus.

Je ne regrette pas d'être déjà en dehors des horaires quand une animation est si bien menée !

Je vais vous en faire la synthèse et si certains sont des connaisseurs, n'hésitez pas à faire partager votre expérience !

Ce n'est pas facile de retranscrire cette animation, parce que l'instit qui la menait le faisait vraiment trop bien.

L'animation s'est déroulée en faisant, c'est-à -dire que pour nous expliquer le pourquoi du comment, elle nous a fait faire ou fait analyser des cartes.

Voici mes notes :

• Une carte mentale est une carte personnelle.

• Elle peut aussi être collective avec des objectifs bien définis.

• Il faut trouver les bons mots pour encoder de façon personnelle.

• S'il fallait faire une première carte avec les élèves, ce serait celle de leur mémoire. C'est une première étape pour chercher au fond de soi les mots clés, les informations sur leur façon d'apprendre.

• Nous avons tous une pensée qui tend naturellement vers l'arborescence, du coup, la carte mentale nous parait vite, plus familière.

• Réussir une carte mentale, c'est poser ses idées, même si elles sont erronées puis on fait le tri et on réorganise.

• Il faut exploiter le brouillon d'informations "brainstorm"; mettre à plat, puis prendre du recul pour faire son choix.

J'ai beaucoup aimé l'image utilisée : la pelote de laine.

Notre cerveau est une pelote de laine et pour faire le tri de tout ce qu'il contient, il faut trouver le bout... Il ne reste plus qu'à tirer pour que tout prenne son sens.

Trouver l'idée principale, le mot-clé qui tire tout le reste.

La carte mentale est visuelle; elle permet de voir ce que sait quelqu'un, même si c'est peu. Il y a plusieurs façons de faire une carte mentale :

 soit on organise sa carte en amont avec des branches principales, puis on récolte les informations.

 soit on "étale" ce qu'on sait de notre sujet, puis on fait le tri.

Mais dans tous les cas, une carte mentale se travaille. Il y a toujours un premier jet et ensuite on approfondit et on améliore.

Cela permet une vision rapide et synthétique d'un thème.

Il faut trouver les bons mots clés, ceux qui nous rappellent les notions apprises.

 Plus une carte est personnelle, plus l'enfant s'approprie une notion. Mais les cartes du vécu collectif ne sont pas exclues.

 On peut utiliser les questions de bases suivantes pour établir une première carte type. Mais ce ne sont que des aides et pas un carcan ! Il ne faut donc pas se resteindre à celles-ci si on a d'autres envies ou idées : 

 Il faut bien retenir le fait que pour pouvoir retenir des choses, il faut se mettre en projet. Qu'est-ce qu'on cherche à savoir ? Pour cela, il faut accepter qu'une carte se travaille.

BROUILLON  ORGANISATION  MEMORISATION

Quand on fait une carte avec les enfants, il faut les mettre en attente. La fabrication de la carte est intrinsèquement liée au plaisir ! Si, si au plaisir.

Il ne faut pas donner toutes les taches en mêmes temps, sinon, on peut être découragé.

choisir un ordre chronologique

 numéroter pour se retrouver

 écrire dans le sens des aiguilles d'une horloge

 Pour encoder des éléments et pouvoir les retenir, il faut jouer sur plusieurs paramètres : 

                                                           l'emplacement

                                  le sens

                                  l'évocation

                                  l'émotionnel

Mais ce n'est pas tout : 

                                                        la couleur associée

                                les dessins associés

Tout cela constitue un ensemble cohérent qui permet la mémorisation.

Faire une belle carte, avec des couleurs, avec des mots choisis, avec sa personne, bien choisir ses matériaux procurent du plaisir et quand on fait avec plaisir on apprend mieux.

De plus, si on "parle" la carte et qu'on la voit en même temps, on fait plus de liens.

Une idée de mise en place en classe :

1. Lors du brainstorm, donner des petits papiers aux enfants.
2. Leur demander de noter toutes leurs idées sur le sujet.
3. Ensuite, distribuer une feuille A3 pour réorganiser les idées.

Dernière chose apprise lors de cette animation : Le côté organisationnel :

 Les mots sont écrits sur les branches.

 Les branches doivent être aussi longues que les mots.

 Il ne faut pas avoir à tourner la feuille pour lire > Les branches sont maxi à 45°.

 Le support est important selon l'utilisation voulue :

                                         feuilles blanches de diverses tailles selon usage personnel ou de classe. Les cartes peuvent être rangées dans un porte-vue à part ou collées à côtés des traces écrites plus classiques.

                                          un cahier de dessin grand format

                                          un cahier de TP format italien pour mettre face-à-face carte et leçon

                                          Pour les couleurs, préférez les feutres car plus flash. Par contre évitez le jaune ou couleurs peu voyantes.

Et pour finir, voici la carte que notre intervenante a tracée au tableau et que nous avons prise en note.

C'est la carte de la carte.

Voici la deuxième partie du billet d'humeur... 

Après la direction, le côté classe...

J'ai donc une classe de 26 élèves que j'essaie de caser dans ma classe, pas si grande, une fois tous ces charmants bambins et leurs gros cartables installés.

Parmi ces élèves, j'ai 14 garçons et 12 filles. Au sein du groupe de garçons, j'ai quand même, cette année, 7 zozos à veiller comme le lait sur le feu... DU coup, je ne fais que répéter les règles de vie et c'est plutôt épuisant. 

C'est pour dire.... je n'ai même pas encore introduit les médiateurs de cour parce que ceux-là ont bien du mal avec le respect d'autrui...

Ils ne sont pas méchants individuellement, mais juste un gros gros malaise en groupe classe.  Il leur faudrait pour beaucoup une maitresse pour chacun. Mais voilà, je ne peux pas être une 

Et attention, dans aucun de ceux-là, je n'ai mon petit loup avec AVS. Celui-là, file tip top.

Je change régulièrement l'espace classe pour que chacun essaie de trouver son âme-soeur de travail... ce n'est pas encore réglé pour tous.

Cette période, j'essaie donc la classe "de biais" pour aller avec mon TBI.

J'espère aussi que cela va aider à capter l'attention sur certaines choses.... J'attends avec grande impatience le moment d'allumer ce nouvel outil... car pour le moment, je n'ai toujours pas de nouveau slis, de réseau, d'internet et de portables....

Côté travail, c'est une classe, comme bien d'autres.

J'ai de très très bons élèves et des élèves très très en difficulté. Du coup, la différenciation a bien évidemment une place non discutable. Globalement, je n'ai véritablement qu'un élève (celui qui est arrivé en septembre) pour lequel je n'ai aucune solution en classe. Il ne travaille que si je suis seule avec lui en soutien, et sinon en classe, c'est :

. Pas facile, mais bon, quand on sait ce qu'il y a derrière... bref.

 Mais ils sont, dans l'ensemble travailleurs, plein de bonne volonté et remplis d'idées ! On passe bien des moments à discuter.

Ce que j'aime avec mes élèves, ce sont tous les moments de complicité. Ils sont bavards, bruyants, mais sympas.

La classe tourne quand même, hein, pas toujours aussi vite que je le voudrais, mais je crois qu'ils se sentent bien dans la classe. La preuve en est qu'ils adorent rester en classe et ne pas aller en récréation pour faire des exposés, des recherches sur internet, les jeux de la classe et lire !

• Ca, c'est bien une des choses que je suis vraiment, vraiment fière d'avoir mis en place : le coin lecture. Si vous les voyiez, assis à 15 dans ce petit coin !

• Je ne regrette pas non plus les temps de lecture libre, les élèves les réclament avec envie !

• Je ne regrette pas non plus les exposés, qui sont de grands moments de coopération et de travail de synthèse.

• Je ne regrette pas non plus l'écriture libre chaque matin à l'arrivée. Le mur des écrits est bien utilisé, puisque les élèves piochent avec plaisir des images, des idées, des smileys, des inducteurs. C'est chouette.

• Je ne regrette pas non plus d'oser faire des activités comme la lutte ou l'acrosport, parce que ça leur apprend à se respecter corporellement et à respecter des règles de combat strictes.

• Je ne regrette pas non plus les deux temps d'ateliers même s'ils sont encore à améliorer et si les élèves doivent encore apprendre à gérer la "non disponibilité" de la maitresse.

 Enfin, pour terminer ce billet, voici le tour de ma classe telle qu'elle sera jusqu'aux.... prochaines vacances au moins.

Je suis en train de refaire certaines de mes pages de garde alors voici celles qui concernent :

- le cahier des médiateurs

- le classeur de suivi des résultats des élèves

- le classeur des documents élèves (maitresse)